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Invitée : Nana Camara, directrice du GAMS d’Ile-de-France (Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles), formatrice et conseillère technique.
Depuis 40 ans le GAMS travaille à l’abolition des mutilations sexuelles féminines : excision, infibulation et au delà mariage forcé, polygamie, crimes prétendus d’honneur. La Fédération nationale du GAMS dénonce ainsi toutes les violences faites aux femmes au nom de raisons fallacieuses d’ordre coutumier, religieux, sociologique ou social. Créé en 1982 le Gams a pu s’appuyer dans son dessein sur un ensemble de lois, conventions, résolutions auxquelles elle a très souvent contribué, émanant tant des pays africains, de la France, du Conseil de l’Europe, des nations Unis et autres instances internationales qui peu à peu, à partir des années 80, ont mis en place les cadres législatifs et règlementaires interdisant ces pratiques traditionnelles néfastes, et désormais punies par la loi dans de nombreux pays. Pour autant ces pratiques demeurent encore et restent présentes à travers le monde, quand les lois, soient ne sont pas là, soient ne sont que partiellement appliquées.
Pour arriver à l’abolition des mutilations sexuelles féminines, le GAMS défend une approche de réseaux internationaux, d’éducation et d’information à laquelle elle participe très concrètement au travers d’actions de formation, de sensibilisation, de conférences, de productions et de mise à disposition de documentations sur ces sujets, ainsi que par l’accueil des jeunes filles et femmes concernées, sa participation au numéro d’écoute du 3919, relais du numéro d’urgence du 119, ou encore d’actions en justice.
Rappelons ici l’objectif des instances de l’ONU de mettre fin aux Mutilations Génitales Féminines d’ici 2030 et rendez-vous pour en savoir plus sur le site du GAMS et les actions mises en place à l’occasion de la journée internationale de la tolérance 0 à l’égard des mutilations sexuelles féminines le 6 février 2022 comme chaque année depuis 2012.
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