Novembre 2014, Mémoire et engagement.

(Autour de l’Usine Renault de Boulogne-Billancourt – Ile Seguin)

Invités :  Henri Benoits, Dessinateur technicien d’outillage, rentré chez Renault en 1950, militant syndical de la Confédération Générale du Travail (CGT), membre du Parti communiste international (PCI), passé par le Parti socialiste unifié (PSU), engagé avec sa femme Clara dans l’ensemble des luttes sociales, politiques et anti-coloniales sur « Billancourt » dès leur entrée, – Georges Hufschmitt, Ingénieur chez Renault à la même époque, syndicaliste CGT, – Areski Amazouz, Ouvrier, entré chez Renault plus tardivement en 1972, responsable syndical à la CGT, aujourd’hui responsable de l’Association des Travailleurs de l’Ile Seguin (Atris) ayant pour objectif de garder trace de toute cette histoire sociale née autour d’un lieu emblématique, aujourd’hui démoli.

Dans l’une des boucles de la Seine, à la sortie de Paris, au Sud-Ouest, dans l’ancien village de Billancourt, s’est développée durant près d’un siècle l’usine Renault-Billancourt, fermée en 1992, aujourd’hui remplacée par la “Seine Musicale”. Pour les Parisiens et toute la France, cette usine garde une place particulière, par son gigantisme, son nombre d’employés – entre 35 000 et 40 000 au plus fort de sa production – et la place qu’elle a prise très tôt dans les mouvements de revendications sociales et politiques.

L’Usine Billancourt, avec ce grand « paquebot» fait d’immenses hangars hétéroclites, juchés sur l’Ile Seguin, renvoie au développement industriel du début du XXème siècle en France, traversé par les deux guerres mondiales et qui s’accompagne de la mise en place du travail à la chaîne. Une usine au premier rang de tous les combats ouvriers, syndicaux, politiques mais également des luttes des mouvements d’indépendance des ex-pays coloniaux, au premier rang desquels l’Algérie. Cette imposante organisation industrielle, cette effervescence militante, ces luttes, ces acquis obtenus pied à pied, Henri, Georges et Areski nous en parlent.

A travers notamment l’Association des Travailleurs de l’Ile Seguin (Atris), au-delà des bâtiments aujourd’hui disparus, sans beaucoup d’égard vis à vis de cette mémoire, c’est cette richesse humaine qu’ils veulent transmettre, cet engagement.

Bibliographie :
« L’Algérie au coeur – révolutionnaires et anticolonialistes à Renault-Billancourt » de Clara et Henri BENOITS

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