Podcast: Play in new window | Download | Embed
Pour écouter l'émission dans une nouvelle fenêtre en continuant à naviguer sur le site, cliquer au dessus sur "Play in new window" RSS
Invités : Thomas Desaunay, Membre de l’association Climate, coordonnateur de la Coy11 (conference of youth) et observateur au sein du groupe Youngo (groupe jeunesse) des négociations de la Cop 21. – Laurent Godineau, Conseil auprès des collectivités locales sur les questions d’environnement. – Eyal Benazera, Membre d’Alternatiba Paris, animateur du sommet citoyen sur le climat de Montreuil.
La Cop 21 (Conférence des parties) vient donc de se dérouler du 30 novembre au 12 décembre 2015. A cette occasion, 195 pays (parties) ont validé un accord que tous s’accordent à présenter comme un accord jamais encore atteint jusque-là, ambitieux et volontaire.
Le préambule de cet accord note la volonté de rester en deçà d’une hausse de la température au niveau mondial de 2°, avec un objectif plus ambitieux encore en deçà de 1,5°.
Ce même préambule marque également la nécessité de prendre en compte le respect des droits de l’homme, le droit à la santé, les droits des peuples autochtones, des communautés locales et tout un ensemble de principe du droit des personnes, dans les décisions qui peuvent être prises dans la lutte contre le réchauffement climatique.
L’engagement financier de 100 milliards des pays les plus développés envers les pays en développement pour soutenir leur transition énergétique et l’adaptation au changement climatique a été également acté sur cet accord et le principe d’un rendez-vous tous les cinq ans afin de réévaluer à la hausse les contributions des parties (pays) au niveau de leur engagement national a été pris.
Pour autant bien des points restent en suspens …et il reste à faire appliquer l’ensemble de ces décisions dans le concret.
Et tout d’abord chacun sait que les contributions apportées par chacune des parties présentant leurs engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique amènent pour l’heure tous rassemblés à une augmentation de 3° et non de 2°.
La réévaluation des exigences reste donc indispensable. Parallèlement les pays d’ores et déjà en butte aux catastrophes naturelles liées au changement climatique revendiquent toujours la mise en place d’assurance au niveau international pour perte et dommages.
Dans le même sens, la question se pose sur les orientations prises pour diriger les flux financiers vers non seulement le principe d’atténuation (développement des énergies renouvelables notamment) mais également celui d’adaptation (économie d’énergie, agriculture résiliente, frein à la surconsommation …). Et cette manne financière de 100 milliards promise… S’agit-il uniquement d’argent frais ou de redirection de crédits déjà alloués par ailleurs ? Cette somme même est-elle à la hauteur des enjeux ?
Qu’en est-il encore du transfert des technologies, indispensable aux pays en développement pour lutter efficacement contre l’urgence climatique ? Or quand on sait que cet accord de Paris qui doit être signé auprès de l’ONU entre le 22 avril 2016 et le 21 avril 2017 par les différentes parties, ne doit être appliqué qu’à partir de 2020 et que compte tenu du principe des rendez-vous de révision tous les cinq ans, cela nous amène à 2025… on comprend que la pression de la société civile en matière d’exigence de prises de décisions immédiates ne doit pas baisser.
Nos invités bien au courant de toutes ces questions et au fait des mobilisations à engager et à venir nous aideront à éclairer tous ces enjeux.
Contacts et informations :
http://www.studentclimates.org/
http://coy11.org/fr/
http://www.rac-f.org/
http://www.cop21.gouv.fr/
http://unfccc.int/portal_francophone/items/3072.php